Stade Raymond Kopa

Tribune Colombier | Tribune Saint Léonard

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Le Stade Raymond Kopa doit effectuer sa métamorphose pour que le club grandisse encore. La création du centre de formation en 2014 était « l’acte fondateur » qui permet aujourd’hui d’imaginer la rénovation de Raymond Kopa dans sa globalité. Cette première phase de rénovation de la tribune du Colombier va initier le niveau qualitatif de la restructuration globale à opérer sur l’équipement. Cette première étape s’inscrit toutefois dans une vision globale.

L’héritage côté Colombier a la forme d’une demi-lune. Non couverte, elle n’accueille du public qu’une partie de la saison. Une logique s’impose : conserver la tribune Colombier et l’étendre en parallélépipède pour engager un dialogue formel avec la tribune Coubertin.
La future tribune Saint Léonard peut alors s’imaginer comme l’élément qui va permettre le trait d’union entre les deux Kops. Verticale et à double balcons, elle peut alors unir les entités et façonner la future identité de l’arène confortable, festive et collective.

La morphologie globale est induite par le porte-à-faux qui va permettre la couverture de l’ensemble des places. La structure devient ainsi l’élément architectonique principal. Le dessin de la trame, la légèreté et le rythme de cette structure vont façonner l’architecture du nouvel équipement côté pelouse comme côté ville.

Des mantilles de métal aux transparences variables permettront ce jeu de façades ouvertes mais protégées. Au niveau des salons, de larges façades vitrées permettront l’éclairement des façades à l’Est coté ville.
Côté espaces intérieurs de déambulation et de convivialité, le jeu lié à l’atmosphère du lieu sera de permettre un effet «Cathédrale» par une variation des effets de lumière en fonction des expositions, des moments et des couleurs d’ambiance définissant chaque espace.
Un travail de composition générale va donc définir ces façades. Le calepinage, le rythme et la précision des détails de façade seront essentiels à la qualité de l’ouvrage, sa pérennité, son urbanité et à sa perception depuis la ville.

Surface : 2100 m², jauge de 4583 places
Coût HT : 4 521 000 €

L’enjeu des stades de «dernière génération» est de transformer et d’optimiser les espaces induits par le gradinage en espaces de convivialité tournés vers la ville et accueillants pour le spectateur. En termes d’exploitation, l’idée est d’allonger le temps de fréquentation du stade au-delà du spectacle pour en faire un «lieu de vie, de rencontre et de convivialité». Dans cette continuité d’objectif, une modularité spatiale peut se révéler nécessaire afin d’exploiter les espaces réceptifs hors configuration match, tel le « Sambodrome » de Rio qui reçoit, coté Ville, les écoles de danses dans l’année, en dehors du carnaval de Rio.
De la même manière, la notion de réceptifs a évolué. La demande programmatique de salons pour les partenaires privilégiés en est l’exemple. De la loge protocolaire dédiée aux officiels aux salons ouverts aux partenaires, ces espaces de convivialité vont permettre une nouvelle qualité d’accueil qui va générer une exploitation commerciale complémentaire pour le Club résident.

L’équipement doit se mettre à niveau d’une époque contemporaine et du nouveau standing du club. La perception du spectacle offert, le confort et l’accueil du « Fan » seront la base du travail architectural à opérer sur cet équipement. De la même façon, une vision d’évolution à moyen long terme doit nourrir le projet dans les grands choix structurants qui vont dessiner le nouveau Stade Raymond Kopa.

Le stade s’est développé au fil du temps de manière hétérogène. Les tribunes Jean Bouin et Colombier sont les plus anciennes sur le site et s’inscrivent comme les uniques certitudes à rénover. Modulaires et provisoires, les tribunes Coubertin et Saint Léonard sont donc amenées à évoluer.
Dernièrement, la requalification de la tribune Colombier a permis d’affirmer la limite Sud-Est du terrain en générant un volume symétrique à celui de Coubertin et caractérisé par une jauge raide et efficace. Côté ville, la façade crée un front urbain identifiant clairement le stade dans un quartier hétérogène et dans la Ville.

Le projet prévoit la construction d’une nouvelle tribune organisée en 2 volées. La volée basse comportera des virages à chaque extrémité assurant la liaison avec les tribunes Colombier et Coubertin. La volée haute va offrir un nombre de places supplémentaires et permettra de relier sur le grand coté les deux tribunes Coubertin et Colombier dans une recherche d’homogénéité architecturale.
L’espace entre les 2 volées sera occupée par un niveau de loges dont l’espace protocolaire. L’objectif est de requalifier la tribune St-Léonard en tribune présidentielle, devenant ainsi la toile de fond du terrain notamment lors des retransmissions télévisées. Une jauge en double volée ainsi que des virages permettront d’accueillir 5 048 spectateurs.
Cette nouvelle tribune sera au plus près du terrain, à l’anglaise tel le stade de Fulham (Angleterre). Le premier rang de gradins sera implanté à la limite de l’aire réglementaire d’évolution des joueurs. La couverture s’appuiera sur une structure métallique et couronnera la jauge dans un jeu de plans dynamiques.

La morphologie globale du projet est induite par le porte-à-faux de la toiture, qui va permettre la couverture ample de l’ensemble des places. La structure devient ainsi l’élément architectonique principal. Le dessin de la trame, la légèreté et le rythme de cette structure vont façonner l’architecture du nouvel équipement, coté pelouse, comme coté ville. Un des aspects majeurs du travail architectural va donc consister à optimiser la configuration et le poids de la charpente métallique, à dessiner la structure de manière fine et optimisée et
à animer les façades pour en faire un équipement réversible également tourné vers la ville.