Stade Raymond Kopa - Tribune St Léonard

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L’enjeu des stades de «dernière génération» est de transformer et d’optimiser les espaces induits par le gradinage en espaces de convivialité tournés vers la ville et accueillants pour le spectateur. En termes d’exploitation, l’idée est d’allonger le temps de fréquentation du stade au-delà du spectacle pour en faire un «lieu de vie, de rencontre et de convivialité». Dans cette continuité d’objectif, une modularité spatiale peut se révéler nécessaire afin d’exploiter les espaces réceptifs hors configuration match, tel le « Sambodrome » de Rio qui reçoit, coté Ville, les écoles de danses dans l’année, en dehors du carnaval de Rio.
De la même manière, la notion de réceptifs a évolué. La demande programmatique de salons pour les partenaires privilégiés en est l’exemple. De la loge protocolaire dédiée aux officiels aux salons ouverts aux partenaires, ces espaces de convivialité vont permettre une nouvelle qualité d’accueil qui va générer une exploitation commerciale complémentaire pour le Club résident.

L’équipement doit se mettre à niveau d’une époque contemporaine et du nouveau standing du club. La perception du spectacle offert, le confort et l’accueil du « Fan » seront la base du travail architectural à opérer sur cet équipement. De la même façon, une vision d’évolution à moyen long terme doit nourrir le projet dans les grands choix structurants qui vont dessiner le nouveau Stade Raymond Kopa.

Le stade s’est développé au fil du temps de manière hétérogène. Les tribunes Jean Bouin et Colombier sont les plus anciennes sur le site et s’inscrivent comme les uniques certitudes à rénover. Modulaires et provisoires, les tribunes Coubertin et Saint Léonard sont donc amenées à évoluer.
Dernièrement, la requalification de la tribune Colombier a permis d’affirmer la limite Sud-Est du terrain en générant un volume symétrique à celui de Coubertin et caractérisé par une jauge raide et efficace. Côté ville, la façade crée un front urbain identifiant clairement le stade dans un quartier hétérogène et dans la Ville.

Le projet prévoit la construction d’une nouvelle tribune organisée en 2 volées. La volée basse comportera des virages à chaque extrémité assurant la liaison avec les tribunes Colombier et Coubertin. La volée haute va offrir un nombre de places supplémentaires et permettra de relier sur le grand coté les deux tribunes Coubertin et Colombier dans une recherche d’homogénéité architecturale.
L’espace entre les 2 volées sera occupée par un niveau de loges dont l’espace protocolaire. L’objectif est de requalifier la tribune St-Léonard en tribune présidentielle, devenant ainsi la toile de fond du terrain notamment lors des retransmissions télévisées. Une jauge en double volée ainsi que des virages permettront d’accueillir 5 048 spectateurs.
Cette nouvelle tribune sera au plus près du terrain, à l’anglaise tel le stade de Fulham (Angleterre). Le premier rang de gradins sera implanté à la limite de l’aire réglementaire d’évolution des joueurs. La couverture s’appuiera sur une structure métallique et couronnera la jauge dans un jeu de plans dynamiques.

La morphologie globale du projet est induite par le porte-à-faux de la toiture, qui va permettre la couverture ample de l’ensemble des places. La structure devient ainsi l’élément architectonique principal. Le dessin de la trame, la légèreté et le rythme de cette structure vont façonner l’architecture du nouvel équipement, coté pelouse, comme coté ville. Un des aspects majeurs du travail architectural va donc consister à optimiser la configuration et le poids de la charpente métallique, à dessiner la structure de manière fine et optimisée et
à animer les façades pour en faire un équipement réversible également tourné vers la ville.