Les Jardins d'Amytis

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La demande est singulière : « Un projet ambitieux dans un site improbable».

Improbable car tous les angevins connaissent cette friche industrielle aux portes de la ville. La rue du Grand Montrejeau contourne en effet l’espace Anjou le long de la voie ferrée dans un paysage urbain en mutation mais aujourd’hui dédié à la voiture et au chemin de fer. C’est un site à réinvestir et recomposer.

Une boucle « verte » va traverser ce contexte. Cette traversée sur les 500 mètres de la façade Sud du site concerné doit être repensée dans l’esprit du parcours « vert » proposé aux angevins depuis l’avenue Montaigne jusqu’au Parc de l’Arceau.
Dans sa profondeur vers le Nord, les liaisons avec la rue Guillaume Lekeu sont à organiser dans une volonté de porosité dynamique de la ville.

L’opportunité au travers de ce projet est réelle pour tous les angevins, collectivité, usagers, détenteurs de foncier d’initier cette refonte du quartier.
Cette initiative privée doit permettre d’engager et de stimuler une réflexion plus large à l’échelle de ce quartier. C’est une opportunité collective.

Notre proposition induit donc une réflexion plus large sur l’avenir de la façade Nord de l’espace Anjou, sur la recomposition de la parcelle contigüe au Nord de la parcelle (Soccer) et sur l’avenir du site de l’Afpa.

Pour cela, notre projet va se nourrir de différents postulats initiateurs d’un projet urbain à l’échelle du quartier :
• En premier lieu, la trame de composition du projet va proposer une porosité affirmée de la rue du Grand Montrejeau vers la rue Guillaume Lekeu en reprenant la géométrie de la trame urbaine existante, pour une évolution compatible à long terme;
• Ce site « aride » doit ensuite se végétaliser en son coeur initiant des lanières paysagères remontant vers le Nord et fondatrices de coeurs d’ilots doux et agréables à vivre avec 60% de pleine terre à végétaliser ;
• Enfin, ce site périurbain peut se densifier de manière contrôlé et verticale en saisissant l’opportunité d’exploiter des vues sur la ville et le grand paysage dans une continuité urbaine des gabarits en R+14/15/16 qualifiant l’avenue Montaigne.

Le projet présenté concerne le terrain de la Sci Montrejeau d’une assiette foncière de 17 374m². Il initie et impulse une réflexion plus globale dans une philosophie urbaine qui s’inscrit dans les nouveaux standards de la ville d’Angers en termes d’ambitions architecturales, de végétalisation de son territoire et de qualité de vie pour tous.

Ce projet est donc ambitieux : initier une réflexion plus globale par la réalisation d’un projet architectural mixte et contemporain. Il est question de désenclaver le site pour le faire respirer à l’échelle du quartier, de la ville et du grand paysage.
Le projet va donc se fondre sur la trame urbaine existante afin de tisser une porosité d’usages et de liaisons depuis la rue du Grand Montrejeau vers la rue Guillaume Lekeu au Nord du site. Cette implantation en peigne s’impose alors d’Ouest en Est. La conservation du bâtiment Fonteneau permet sa reconversion en bureaux alors qu’une extension Sud termine de protéger le site à habiter des nuisances potentielles des voies ferrées actives.

Cette organisation en peigne se prolonge dans une alternance d’espaces extérieurs dédiés à la fluidité du site alors que le coeur d’ilot va s’imposer comme le poumon vert de la séquence résidentielle.
Fort de ces intentions premières, il est nécessaire de marquer le lieu d’un repère urbain qui s’élève, désenclave le site et permet aux logements de profiter des vues sur la ville et sur le grand paysage. Une balise urbaine va ainsi s’élever alors que la rue du Grand Montrejeau s’organise d’héberges constituant l’alignement urbain du r+3 eu r+5. Dans un jeu d’héberges progressives, la tour se décline en terrasses pour s’élever en r+15 sur la ville et le grand paysage.

La mixité du programme s’entend comme essentielle à la vitalité du lieu à investir. De le crèche à la résidence services, des nouvelles façons d’habiter aux espaces de bureaux, le programme s’organise sur 20 400m² de surface de plancher et permet de dessiner toutes les conditions pour garantir un lieu de vie mixte et ouvert qui redynamise le quartier.

L’ensemble des logements se présentent « traversants » pour une orientation principale des pièces de vie sur le coeur d’ilot paysager des premiers niveaux alors que les niveaux supérieurs se retournent vers le Sud dans un dispositif de larges terrasses paysagées.

Les logements sociaux en r+2+attique prennent place sur la rue du Grand Montrejeau en alignement de la résidence senior dont les héberges progressives du r+2 +double attique au r+6 se replient pour fermer le peigne selon le grand axe Nord-Sud.

Notre approche contextuelle tend vers une morphologie ambitieuse en alliant le possible d’une verticalité affirmée tout en se greffant et en prolongeant la ville traditionnelle dans une densité mesurée qui préserve l’avenir par le rapport d’espaces construits et d’emprises en pleine terre.

Ces quelques intentions induisent une réflexion sur les différentes manières de densifier la ville, de la végétaliser et de dessiner une architecture qui incarne le 21ème siècle pour un futur identitaire à l’échelle de ce nouveau quartier.